Le marché du bio en crise : faut-il encore miser sur le bio ?

Le bio en pleine crise : un retournement de situation

Après un pic en 2020, la vente de produits bio connaît depuis 2021 une baisse prolongée. Les magasins bio ferment les uns après les autres, les enseignes de grande distribution retirent massivement les produits biologiques des rayons, et les agriculteurs sont de moins en moins nombreux à se convertir. Cette crise pose de nombreuses questions quant à l’avenir de la filière et sur la manière de la redynamiser.

Les bienfaits du bio pour la santé : une réalité controversée

Selon une étude de l’Inserm publiée en 2018, les consommateurs réguliers d’aliments bio présenteraient une diminution de 25 % du risque de cancers par rapport aux personnes qui en consomment moins souvent. Toutefois, ces résultats sont à prendre avec prudence, car aucun lien de cause à effet n’a été démontré et plusieurs biais ont été soulevés. Néanmoins, des signaux positifs sont à noter, notamment une moindre exposition aux pesticides et une teneur plus élevée en antioxydants et en vitamines dans les produits bio.

« Une diminution de 25 % du risque de cancers a été observée chez les consommateurs “réguliers” d’aliments bio par rapport aux personnes qui en consomment moins souvent » – Étude de l’Inserm, 2018.

Le bio, loin d’être sans failles

Malgré ses avantages, le bio présente aussi des inconvénients. Par exemple, les produits bio contiennent des pesticides naturels, comme le cuivre, qui peuvent être toxiques pour le foie et les reins en cas d’exposition chronique. De plus, certains produits bio, comme les gâteaux, ne sont pas nécessairement plus sains que leurs équivalents non bio en termes de sucres, de sel et de graisses.

L’agriculture bio en France : un objectif à atteindre

Le bio gagne du terrain en France, représentant 9,5 % de la surface agricole utile en 2020. Toutefois, il reste du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif de 25 % des terres agricoles en bio en 2030 dans l’Union européenne. Les pesticides sont liés à de nombreuses maladies, et l’enjeu de santé publique concerne autant les agriculteurs que les riverains des zones agricoles.

Les labels bio : une diversité de critères

Les labels historiques, tels que Nature & Progrès et Demeter, sont plus exigeants que le label bio européen, en particulier sur la biodiversité et le respect du bien-être animal. Le label Zéro résidu de pesticides est quant à lui axé sur la réduction des résidus chimiques dans les produits.

Consommer local : une alternative au bio ?

Face au dilemme entre un produit bio importé et un produit local traité, la consommation locale apparaît comme une alternative intéressante. La loi française impose d’ailleurs que 50 % des produits proposés en restauration collective soient locaux, dont 20 % issus de l’agriculture biologique.

En somme, le marché des produits bio connaît un déclin depuis 2021, malgré un pic en 2020. Les magasins bio ferment les uns après les autres et les agriculteurs sont de moins en moins nombreux à se convertir. Pourtant, de nombreuses études, comme celle de l’Inserm, ont montré des bénéfices pour la santé liés à la consommation de produits bio, tels qu’une diminution du risque de certains cancers, de surpoids et d’obésité.

Le débat autour des bénéfices du bio

Des signaux positifs montrent que les produits bio peuvent avoir un impact bénéfique sur la santé. Les aliments issus de l’agriculture biologique contiennent moins de pesticides et davantage d’antioxydants et de vitamines. Cependant, le bio n’a pas toutes les vertus et certains produits peuvent contenir des éléments néfastes, comme des sucres, du sel et des graisses en excès.

Il est important de noter que les bénéfices des produits bio pour la santé ne sont pas encore prouvés de manière définitive.

La régulation des pesticides dans l’agriculture biologique

Le label bio européen interdit les pesticides de synthèse, les OGM et les engrais minéraux, mais certains pesticides naturels peuvent être dangereux pour la santé. Le cuivre, par exemple, peut être toxique pour le foie et les reins en cas d’exposition chronique. Néanmoins, un règlement européen a récemment réduit les doses autorisées de cuivre.

L’agriculture biologique en France et en Europe

Le bio gagne du terrain en France, représentant 9,5 % de la surface agricole utile en 2020. L’objectif est d’atteindre 25 % des terres agricoles en bio d’ici 2030 dans l’Union européenne. Les agriculteurs et les riverains des zones agricoles sont les premiers concernés par les problèmes de santé liés à l’exposition aux pesticides.

Les labels bio et l’importance du local

Il existe différents labels bio, tels que Nature & Progrès et Demeter, qui sont plus exigeants que le label bio européen. Il est important de privilégier la consommation de produits locaux pour réduire son empreinte carbone. Depuis janvier 2022, la loi française impose que 50 % des produits proposés en restauration collective soient locaux, dont 20 % issus de l’agriculture biologique.

Pour conclure, le marché des produits bio est en déclin, mais les bénéfices potentiels pour la santé et l’environnement incitent à poursuivre les efforts pour promouvoir une agriculture biologique durable et locale.